Les expositions
Par l'Œil d'Oodaaq le jeudi, novembre 5 2009, 16:28 - Lien permanent
À Isola del Liri, dans la galerie La Finestra sul Fiume, ouverte tous les jours de 20h à minuit, nous présentions "EXPLORATION".
Sur la place principale de Arpino, dans le local-atelier nommé ‘Il Salottino’, nous proposions un aperçu et une discussion autour de nos travaux. Ce lieu était aussi un relais vers l'exposition à Isola del Liri, dont nous faisions la promotion.
Les deux villes sont distantes de 8 km.
. La galerie d'Isola del Liri (l'espace et les oeuvres)
La Finestra sul Fiume est l’unique galerie d’art contemporain de la ville d’Isola del Liri. Elle est tenue par Maria Pia Rotondi, ancienne institutrice volontaire et dynamique engagée dans la réhabilitation du quartier historique où se trouve son établissement. En collaboration avec Kerozen, la galerie La Finestra sul Fiume vise à amener culture et art contemporain dans cette ville et la région. Sa programmation insuffle une nouvelle vitalité à la vie culturelle et citoyenne, avec des expositions de peintres et photographes locaux.
Notre projet présentait de l’intérêt pour le public local. Il faut remarquer en effet cette particularité de la région où de nombreux migrants sont partis après guerre travailler en France. Aujourd’hui, l’essentiel des touristes, et donc d’un public potentiel, sont des petits-enfants de migrants français revenant chaque année sur les traces de leur famille. Les mois d’été correspondent à une forte activité au niveau des festivals et fêtes de village. La fête du Gonfalone à Arpino rassemble toute la population ainsi que les générations d’émigrés qui reviennent à leur source pour ce moment particulier. Notre regard d’étrangers sur la ville et son patrimoine culturel a été très bien reçu, avec beaucoup d’attention, par ces personnes sensibilisées à la notion de déplacement entre deux territoires. Le pari de réaliser des œuvres portant sur le lieu, en très peu de temps, a aussi été très bien perçu.
Nous avons invité des personnalités locales, afin d’activer notre travail collectif, de le faire entrer en résonance avec le terrain. Nous tenions à être au plus près de la réalité du public afin de l’inviter à découvrir une exposition qui le considère comme acteur lui-même. Nos rencontres ont été précieuses : elles nous ont permis d’affiner notre sensibilité. Outre les échanges que nous avons eu directement, le livre d’or a été un témoin précieux du retour du public. Des nombreux commentaires et autographes y ont été recueillis.
La médiation de l’exposition était une dimension importante, nous étions présents tous les jours, de 20h00 à minuit, pour accueillir le public et lui faire visiter l’exposition en italien, français, anglais, allemand, selon nos compétences. Nous nous sommes relayés par groupe de deux pour ce faire. Nous étions heureusement quatre, a assurer l'ouverture des deux espaces de diffusion. Une collègue, Clémence Jost, est venue nous aider dans cette tâche.
La préparation de la galerie (remise en état, enduis et peinture des murs, travaux de bouchage d’une fenêtre,…) avant l’exposition ainsi que sa restitution en l’état (nettoyage des murs, peinture,…) ont été des travaux non négligeables. Nous les avons assurés, et ils sont un bel exemple de collaboration entre L'Œil d'Oodaaq et Monna Viva.
Les artistes :
Avec un montage photographiques monumental, elle déconstruit et reconstruit une image du lieu urbain, où le temps de la prise de vue est démultiplié. L'assemblage de différents moments dans un déplacement propose une video ou la circulation se fait à la fois dans le temps et dans l'espace.
Ses dessins muraux retracent une interprétation du paysage perçu à travers un parcours, un cheminement. Elle crée un jeu avec les échelles de représentation en fonction de la mémorisation des espaces traversés.
Ses vidéos proposent un regard décalé sur le paysage. Son personnage de « vacancier » insolite habite les lieux et intervient de manière burlesque dans des espaces qui sont alors mis en valeur et réappropriés. Il opère des manipulations poétiques du paysage.
. L'atelier public d'Arpino (à la fois relais vers la galerie, espace de création et de présentation sur la place du village)
Il Salottino est une petite galerie située sur la place principale d'Arpino.
Nous avons utilisé ce petit espace de 10 m2 comme un relais de l’exposition principale, où nous avons présenté des travaux en cours et des extraits de la programmation vidéo de la galerie la Finestra sul Fiume. Il Salottino était dévolu à la rencontre et à l’échange autour de la résidence, de notre venue et de notre activité artistique. Véritable interface de rencontre, nous l’activions tous les matins en disposant des chaises et tables devant l’entrée du local où un poste de TV diffusait nos œuvres, de 10h à 12h. Dans la vitrine de l'atelier, un texte en italien présentait notre démarche. Nous y affichions les dates des rencontres particulières et les cartes postales que nous vendions.
Une conférence et un concert
Le 22 août 2009, Marcello Carnelli, écrivain et critique d'art, est venu tenir une conférence sur l'exposition. Le regard précis et éclairé qu'il a porté sur nos travaux et sur la manière dont nous les avions mis en espace a été très enrichissant pour nous et a médiatisé notre travail auprès du public venu l'écouter. Il a aussi validé notre action devant le maire est les représentants du conseil culturel, en la découvrant au travers d'une éminence culturelle extérieure au projet.
Le 25 août 2009, nous avons invité des musiciens, Gianluca Alonzo à la guitare, Marco Alonzo à la guitare et au violoncelle, et Marco Gianluca à l'accordéon. Nous avons organisé avec eux un événement tout en musique et en poésie. "Esploration in musica" a été la soirée de clôture de la galerie. La ruelle adjacente est devenue une scène. En ouvrant toutes les portes de la galerie, nous avons créé un espace de circulation entre le concert, les images de l'exposition, et le bar improvisé. Des affiches ont été réalisées à la main pour l'occasion.